église de Baraqueville (12160)


Chemin de croix en verre conçu en juillet 2016 et posé le 8 aout 2016 à l’église de Baraqueville en Aveyron.
Réalisé par Elodie Constans dans l’entreprise Ver’Art de Rodez.
Verre extra-clair 6 mm, 230 x 320 mm Laquage rouge, sablage et gravure. Le verre est un matériau noble. La technique du sablage crée une douce translucidité qui contraste avec le laquage et apporte une dynamique aux tableaux.
La composition de chaque tableau est construite sur le principe d’une double lecture : La première image qui conduit le regard est le gros plan de l’élément important de la scène. Occupant les deux tiers supérieurs du tableau, il accentue un geste, une expression, une rencontre. Au-dessous, la scène est représentée dans son ensemble permettant une compréhension générale. En bas à droite, le numéro de la station est indiqué en chiffre romain.
Le rouge est la couleur de la passion du Christ, de sa souffrance, mais aussi de son amour pour l’Humanité. Ce rouge fait écho à celui de la croix et de l’autel de l’église de Baraqueville.
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Citation Biblique / Texte explicatif / Prière


1ère station
Jésus est condamné à mort
Évangile selon Saint Marc 15, 2-14
Pilate interrogea Jésus : «Es-tu le roi des juifs?» Jésus répondit : «C’est toi qui le dis.»
Les chefs des prêtres multiplièrent contre lui les accusations. Pilate lui demandait à nouveau : «Tu ne réponds rien ? vois toutes les accusations qu’ils portent contre toi.»
Mais Jésus ne répondit plus rien…
Pilate dit à la foule : «Voulez vous que je vous relâche le roi des Juifs ?» «Crucifie-le !» «Qu’à-t-il donc fait de mal?» Mais ils crièrent encore plus fort : «Crucifie-le !»
Pilate est assis sur son trône surélevé. Devant lui se tient Jésus, les mains liées, lui qui a été arrêté, trahi par Judas, l’un de ses disciples, l’un de ses amis. Il est condamné à mourir, comme un criminel devant le tribunal. Il n’est pourtant coupable de rien mais on l’accuse d’inventer de nouvelles façons d’aimer Dieu et son prochain. Seigneur Jésus, tu t’es livré volontairement à ta Passion, pour accomplir la volonté du père et donner ta vie pour nous. Fais que nous marchions, nous aussi, dans l’amour, que nous nous laissions conduire par la volonté du Père et par le don généreux de nous-mêmes à nos frères.

2ème station
Jésus est chargé de sa croix
Évangile selon Saint Jean 19, 16 -17
Les soldats prennent Jésus pour le crucifier, portant lui même sa croix, sort de la ville pour aller au lieu dit du crâne, en hébreux GOLGOTHA.
(Jésus vient d’être fouetté, frappé, humilié. Pour se moquer, les soldats l’ont habillé comme un roi.) Jésus est épuisé. Il porte sur sa tête une couronne d’épines et est vêtu d’un manteau pourpre. Il accueille sur son épaule la croix. Bras ouverts, il accueille l’épreuve. Il se tait. La croix est lourde. Il n’y a rien de plus pesant. Et cette croix est chargée de nos fautes, des pêchés de toute l’humanité. Elle est lourde sur les épaules de Jésus mais plus encore en son cœur. Il se tient courbé, plié sous tout ce poids.
Chacun de nous est appelé chaque jour à porter sa croix. «Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même, qu’il se charge de sa croix chaque jour, et qu’il me suive.» Luc 9
Mais porter sa croix comme c’est difficile ! Seigneur Jésus, nous prions pour ceux qui ne peuvent la porter avec toi, pour les personnes qui souffrent de la maladie, qui portent la croix du travail, des échecs, des critiques, des reproches. Que Ta force soit notre force et Ton courage notre courage.

3ème station
Jésus tombe sous le bois de la croix
Isaïe 53, 5
Mais lui a été transpercé à cause de nos fautes. Le châtiment qui nous rend la paix est sur lui, et dans ses blessures nous trouvons la guérison.
Jésus tombe à genoux. Il reprend sa respiration. Comment pourrait-il rester debout avec tout ce poids sur ses épaules et en son cœur ? La croix est lourde. Elle le meurtrit. Mais le plus difficile à supporter ce sont les regards mauvais de ceux qui le voient tituber. Il tombe sous le fardeau de nos fautes.
Jésus n’est pas un surhomme, il s’est mis à notre niveau. Il ne cherche pas la gloire mais a simplement la possibilité de porter cette souffrance sans haine.
L’espérance ne vient pas de l’absence de chutes, mais repose sur la confiance absolue dans le secours de Jésus qui vient à notre aide,
non pour nous empêcher de tomber, mais pour nous relever ! Seigneur Jésus, secours ceux qui tombent sous le poids de l’injustice, de la maladie et aide nous à nous rappeler que tu es toujours là pour nous relever !

4ème station
Jésus rencontre sa mère
Évangile selon St Luc 2, 34-35 51b
Simon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : «Vois ton fils qui est là provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de division. Et toi même, ton cœur sera transpercé par une épée. Ainsi seront dévoilées les pensées secrètes d’un grand nombre.» Sa mère gardait dans son cœur tous ses évènements. Jésus portant la croix de l’humanité rencontre sa mère qui s’avance vers lui à bras ouverts.
Marie est là pour son fils bien-aimé, le Fils bien-aimé du Père. Elle connaît sa mission d’amour et l’accompagne jusqu’au bout. Elle souffre de le voir souffrir mais elle le regarde avec amour pour lui donner du courage, de la force. Jésus voit ce regard d’amour, il sait que sa mère souffre avec lui. Ils se regardent, le visage aimant et douloureux : échange silencieux rempli d’amour, moment de tendresse sur ce chemin de douleur.
Seigneur, donne nous de rencontrer Marie dans nos moments de souffrance et de faiblesse. Quand nous sentons nos forces s’évanouir sa présence nous soutient et nous réconforte.

5ème station
Simon le Cyrénéen aide Jésus à porter sa croix
Évangile selon Saint Luc 23, 26
Pendant qu’ils emmenaient Jésus, ils prirent un certain Simon de Cyrène qui revenait des champs, et le chargèrent de la croix pour la porter derrière Jésus.
Par sa main tendu vers celle de Simon, Jésus invite l’Homme à porter la croix, à l’aider à porter les pêchés du monde. A travers Simon de Cyrène, c’est l’humanité qui est invité à porter sa croix. Et il est tellement lourd le pêché du monde que Jésus a besoin d’aide. Jésus tu as associé l’Homme à porter la croix. Tu nous a invité à partager ta souffrance. Comment tenir debout s’il n’y a pas de main secourable ?
Seigneur, apprends nous à être généreux, à servir Dieu et les autres, à donner sans compter, à travailler sans chercher le repos, à nous dépenser sans attendre d’autre récompense que d’accomplir Ta volonté.

6ème station
Véronique essuie la face de Jésus
Psaume 27, 8-9
Mon cœur m’a redit ta parole :
«Cherchez ma face!» C’est ta face Seigneur que je cherche ne me cache pas ta face. N’écarte pas
ton serviteur avec colère ! Tu restes mon secours. Ne me laisse pas, ne m’abandonne pas, Dieu mon salut.
Véronique est au milieu de la foule. Elle ne peut admettre qu’un être humain puisse être ainsi torturé. Alors que la douleur de Jésus était à son comble, elle a voulu le soulager en essuyant son visage avec un linge. Un petit geste, mais il exprimait tout son amour pour lui et toute sa Foi en lui. Heureuse celle qui a reconnu en ce visage l’Amour du Père pour les hommes.
Donne nous Jésus de te contempler dans les visages souffrants que nous rencontrons et de les soulager.

7ème station
Jésus tombe pour la seconde fois
Psaume 22, 8.12
Tous ceux qui me voient me bafouent, ils ricanent et hochent la tête. Ne soit pas loin : l’angoisse est proche, je n’ai personne pour m’aider.
C’était nos fautes qu’il portait, nos douleurs dont il était chargé. C’est la chute, quand le poids du mal se fait trop grand et qu’il semble qu’il n’y a plus de limite à l’injustice et à la violence. Mais il se relève une autre fois, fort de la confiance infinie qu’il a en son Père. Face aux hommes qui l’abandonnent à son sort, la force de l’Esprit le relève; l’unit entièrement à la volonté du Père, celle de l’amour qui peut tout.
Seigneur Jésus, dans ta deuxième chute, nous reconnaissons tant de nos situations qui semblent sans issue. Seigneur Jésus, par le Saint Esprit, donne nous Ta force et Ton courage afin que comme toi nous puissions toujours nous relever.

8ème station
Jésus rencontre les filles de Jérusalem
Évangile selon St Luc 23, 27-28
Le peuple en grande foule, le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur Jésus. Il se retourna et leur dit «Femmes de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ! Pleurez sur vous même et sur vos enfants!»
Ces femmes pleurent sur la souffrance du Seigneur comme s’il s’agissait d’une souffrance sans espérance. De la croix elles ne voient que le bois, signe de malédiction, alors que le Seigneur l’a voulue comme moyen de Rédemption et de Salut.
Seigneur Jésus, garde en nous l’espérance qu’après le temps difficile de la semence (obstacles sur notre route, dans notre travail, dans la maladie..), arrive le temps joyeux de la moisson (consolation, récompense). «Heureux les artisans de paix car ils seront appelés fils de Dieu.»

9ème station
Jésus tombe pour la troisième fois
Deuxième lettre de saint Paul
Apôtre aux Corinthiens 5, 14-15
L’amour du Christ nous saisit quand nous pensons qu’un seul est mort pour tous, et qu’ainsi tous ont passé par la mort. Car le Christ est mort pour tous, afin que les vivants n’aient plus leur vie centrée sur eux-mêmes, mais sur lui, qui est mort et ressuscité pour eux.
Pour la troisième fois, Jésus tombe sous le poids de la croix. Il est par Terre dans la poussière, il ne peut plus tenir debout, écrasé par la croix, par toute cette violence, cette méchanceté, nos péchés qu’il porte. Pourtant, pour la troisième fois, il va se relever, rassembler ses forces pour poursuivre le chemin vers Golgotha, sans céder à la tentation.
Seigneur Jésus, libère-nous de toute forme d’esclavage, ne nous laisse pas errer loin de toi, protège chaque Homme qui habite la terre. Seigneur Jésus, donne nous de ne pas répondre à la violence par la violence mais comme toi d’avancer en montrant le visage d’amour de Dieu le Père.

10ème station
Jésus est dépouillé de ses vêtements
Évangile selon Saint Jean 19, 23
Ils prirent ses habits, firent quatre parts et tirèrent au sort sa tunique.
Jésus est épuisé. Il est dépouillé de ses forces, de sa dignité et maintenant de ses vêtements. Les mains qui le dépouillent sont représentées avec des traits droits, tranchants, pour montrer la violence de ce moment. Elles dévoilent les coups de fouet sur son corps. Jésus est dépouillé de tout. Mais son amour personne ne peut le lui arracher ! Il supporte tout et ne dit rien.
Prions pour tous ceux qui encore aujourd’hui, vivent ces situations. Dans les prisons, les camps de concentration, des victimes continuent à être dépouillées de tout, de leurs vêtements, de leur santé, de leur liberté, de leur travail et parfois même de leur personnalité. Que Jésus soit leur force et leur soutien.

11ème station
Jésus est cloué à la croix
Évangile selon St Jean 19, 16a. 19
Alors, il leur livra Jésus pour qu’il soit crucifié. Pilate avait rédigé un écriteau qu’il fit placer sur la croix, avec cette inscription : «Jésus le Nazaréen, roi des Juifs».
On l’a mis sur la croix, on l’a cloué, ses mains qui se tendaient vers les humiliés et les malades et tous ceux qui n’avaient plus d’espoir. Les clous pénètrent douloureusement dans sa chair. Sa main est crispée pour montrer toute la douleur qu’il subit : c’est une réelle torture. Pieds et mains cloués, il est bloqué dans son corps mais libre dans son cœur, tout comme il est allé librement vers sa Passion. Libre parce que habité par l’amour, un amour qui voudrait inclure tout le monde.
Seigneur Jésus, quand sera abolie la peine de mort, pratiquée encore aujourd’hui ? Quand sera abandonné toute forme de torture et de violence sur des personnes innocentes ?
Seigneur, tu t’es chargé de la croix pour nous enseigner à donner notre vie par amour.
Sauveur innocent, prends pitié de nous !

12ème station
Jésus meurt sur la croix
Évangile selon Saint Luc 23, 44-46
C’était déjà presque midi, et il y eut des ténèbres sur tout le pays jusqu’à trois heures de l’après-midi. Le soleil s’obscurcit et le voile du temple se déchira par le milieu. Jésus s’écria d’une voix forte : «Père, je remets mon esprit entre tes mains.» Après avoir dit ces paroles, il expira.
Du haut de la croix, il crie : cri d’abandon au moment de la mort, cri de confiance dans la souffrance, cri de la naissance d’une vie nouvelle. Il a accompli sa mission. Il a tenu bon. Maintenant il crie et il meurt sur la croix. Soulagement «N’ayez pas peur : je suis la vie !» Jésus enfin est délivré de cette souffrance. son corps est relâché, le ciel est ouvert, le voile de la mort est déchiré, le chemin de la vie est tracé. Sur la croix, Jésus tu as dis au bon larron : «En vérité, je te le dis, tu seras avec moi dans le Paradis.» Sur la croix, Jésus tu as prié.
Comme le bon larron, apprends-nous à te reconnaître proche de nous dans les moments les plus désespérés, à te prier toujours, à avoir confiance en toi et à partager cette confiance autour de nous.

13ème station
Jésus est descendu de la croix et remis à sa mère
Évangile selon Saint Jean 19, 33-36 38
Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau. Celui qui a vu rend témoignage, et son témoignage est véridique ; et celui-là sait qu’il dit vrai afin que vous aussi, vous croyiez. Cela, en effet, arriva pour que s’accomplisse l’Écriture : Aucun de ses os ne sera brisé. Après cela, Joseph d’Arimathie, qui était disciple de Jésus, mais en secret par crainte des Juifs, demanda à Pilate de pouvoir enlever le corps de Jésus. Et Pilate le permit. Joseph vint donc enlever le corps de Jésus.
Jésus est remis à sa mère. Sa mère qui ne pleure plus. Il ne reste à Marie que son amour pour son fils, amour et douceur d’une mère. Comme le Père vous a choisi, Ô Marie, pour être la mère de son Fils bien aimé, et notre mère, apprenez nous à aimer toujours plus Jésus, votre Fils, et en Lui, à nous aimer les uns les autres, comme des frères.

14ème station
Jésus est mis au tombeau
Évangile selon Saint Jean 19, 39-42
Nicodème – celui qui, au début, était venu trouver Jésus pendant la nuit – vint lui aussi ; il apportait un mélange de myrrhe et d’aloès pesant environ cent livres. Ils prirent donc le corps de Jésus, qu’ils lièrent de linges, en employant les aromates selon la coutume juive d’ensevelir les morts. À l’endroit où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin et, dans ce jardin, un tombeau neuf dans lequel on n’avait encore déposé personne. À cause de la Préparation de la Pâque juive, et comme ce tombeau était proche, c’est là qu’ils déposèrent Jésus.
Jésus est mis en terre. Dans un tombeau creusé dans la roche, il est enterré. Il disparaît dans le noir. Il est mort.
Mais ce n’est pas la fin. Jésus est semblable à la semence disparaissant dans les sillons de la terre. Patience, encore un peu de temps et nous verrons la moisson !
Seigneur, tu es mort, enterré dans l’obscurité du tombeau. Parfois, dans nos vies, il fait tout noir comme dans un tombeau. Merci de venir nous prendre par la main pour nous remettre en marche vers la lumière.
